Nouvelle offensive de Royal sur la sécurité
Par D.H.
Mis à jour le 07 juillet 2006 à 11h06
En déplacement en Gironde, l'élue socialiste en lice pour 2007 a dénoncé jeudi soir "le système de production de délinquance de masse" laissé par la droite, estimant que la gauche devra "remettre à plat" la question de la sécurité.
"Il y a deux fois plus de voitures brûlées cette année que l'année dernière, il y a 20% d'augmentation des agressions sur les personnes, il y a une surpopulation carcérale et à la sortie deux personnes sur trois qui sortent de prison récidivent". Voilà le bilan de la droite dressé par Ségolène Royal jeudi soir, devant un parterre d'un millier de sympathisants réunis à Martignas-sur-Jalle, dans la banlieue bordelaise
Le bilan de la droite selon Royal
La candidate à la candidature socialiste pour 2007 n'entend pas lâcher le morceau (à Nicolas Sarkozy) sur la délinquance... Quelques semaines après avoir critiqué la "faillite" de ce dernier et soulevé la polémique par ses propositions de lutte contre la délinquance, Ségolène Royal revient à la charge. L'élue socialiste en lice pour 2007 a
dénoncé "le système de production de délinquance de masse" laissé par la droite, avant de proposer que la gauche le "remette à plat", "reprenne à zéro l'ensemble de la question de la sécurité".
Autre fer de bataille de Nicolas Sarkozy dénoncé par Ségolène Royal : l'immigration choisie. "On a assez pillé nos anciennes colonies (...) Aujourd'hui, on irait piller leur matière grise et choisir les immigrés qui nous intéressent", s'est insurgé la socialistes, prédisant si ce scénario se poursuit "des lendemains extrêmement douloureux, des violences extrêmement graves".
Royal réitère
Et l'élue de Poitou-Charentes de revenir sur ses propositions. Concernant les alternatives à la prison pour les mineurs, "y compris avec des chantiers encadrés par des pompiers, des gendarmes et des militaires", celles-ci mêmes qui avaient fait débat quand elle les avait lancées début juin, Ségolène Royal tient à dissiper les "malentendus sur ce mot"... mais insiste : "honnêtement toutes les alternatives à la prison sont bonnes à rechercher pour les mineurs".
Pour épauler les parents, il faudra, selon elle, développer "les réseaux de parents, l'articulation entre l'école et la famille" et "le suivi des allocations familiales, non pas pour enfoncer les familles mais pour repérer les familles en difficulté". Ségolène Royal a ensuite défendu l'idée "d'internats scolaires" : "des internats de proximité, dans les quartiers", avec "des appartements où l'on met quatre, cinq enfants ensemble", avec des parents qui se regroupent pour les encadrer.