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LA VOIE "ROYAL"
22 août 2006

Le dernier espoir des prétendants PS

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Les quatre rivaux de Ségolène Royal pour l'investiture affinent leur stratégie.

Par Alain AUFFRAY, Muriel GREMILLET

Un autre candidat est possible. Dans la course à l'investiture, les opposants à Ségolène Royal veulent y croire. Leur ultime argument : l'«expérience» finira par faire la différence. Mais hier, à Frangy, la candidate les a vertement renvoyés sur leurs roses en martelant que, si l'expérience était effectivement un atout de poids, elle disposait, elle, d'un atout plus précieux encore : sa «capacité à mobiliser l'expérience» de ceux qui ont la sagesse de la rejoindre. Le dernier en date : François Rebsamen, numéro 2 du PS. Pourtant, de Fabius à Jospin, les autres prétendants n'ont pas renoncé à briguer l'investiture du PS, le 23 novembre. Tour d'horizon de leurs raisons d'espérer.

Jospin veut dissiper le mirage

Lâché cet été par quelques ex-supporteurs, son ancien ministre Jean-Louis Bianco en tête, Jospin attend son heure. Elle viendra, Jean Glavany n'en doute pas. Fidèle parmi les fidèles, l'ex-directeur de campagne du naufragé du 21 avril 2002 continue de croire que, avec ses qualités d' «expérience, de sagesse, de rigueur morale», Jospin reste le plus à même de «réunir les socialistes et la gauche, et gouverner le pays». Autre jospiniste constant, le député européen Harlem Désir fait valoir que la campagne interne n'a pas commencé : «Le climat peut changer après les dépôts de candidatures [le 28 septembre, ndlr]. Qui sera le mieux en capacité de répondre à Sarkozy ? Qui maîtrisera le mieux les questions internationales ? A l'heure du choix, beaucoup de militants auront à l'esprit ces questions.» Pour le noyau dur de la Jospinie, la popularité de Ségolène Royal serait une sorte de mirage, appelé à se dissiper quand les choses sérieuses commenceront. Harlem Désir en voit la preuve dans le sondage triomphal publié hier par Ouest-France (Royal 55 %, Sarkozy 42 %) : «On voit bien que ces scores n'ont rien à voir avec la réalité des rapports de forces politiques.»

Fabius est allergique au «blairisme»

Tenir la ligne de gauche. Les soutiens de l'ancien Premier ministre continuent obstinément leur stratégie, sociale, à gauche, de maîtrise du capitalisme. Stratégie qui s'incarne dans des mesures phares comme le Smic à 1 500 euros, inscrit dans le projet du PS. Ou dans l'affirmation que le secteur de l'énergie doit rester public en France. Les fabiusiens disent qu'il faut reconquérir les classes populaires, celles qui ont fait défaut à la gauche en 2002. Et, loin derrière la candidate, ils s'arment de patience, espérant un affrontement final au sein du PS entre leur champion et Ségolène Royal. Ils font valoir les «convictions» face à une députée séduite «par le blairisme». Alors, pendant tout l'été, Fabius a sillonné la France, continué à travailler le terrain, les militants, les fédérations. Et promet de repasser à l'attaque lors des débats internes qui opposeront les candidats à la candidature.

DSK fait la chasse aux rumeurs

La maturité, la force tranquille. Voilà la ligne tenue par Dominique Strauss-Kahn. Il avait espéré tirer profit de la crise au Liban face à Ségolène Royal, sans que cette stratégie lui ait profité. Alors DSK tient bon. Et dément le bruit d'un ticket négocié avec la députée : cet été, la rumeur rapportait qu'il s'apprêtait à faire allégeance contre un poste de Premier ministre. Un ticket qui permettait de «combler» les faiblesses de Ségolène Royal, notamment en matière économique. Rien de tel n'a été négocié, assurent les tenants de DSK.

Lang publie encore un livre

Il entend rassembler ses partisans le 10 septembre à Paris et s'apprête à publier Faire la révolution fiscale, son troisième livre de l'année. Dans le Nouvel Observateur, il fait remarquer, «sans forfanterie aucune», qu'il cumule les qualités de «révolutionnaire et homme d'Etat», ce qui fait de lui, à l'évidence, le meilleur des candidats. Ce week-end, il a piqué une grosse colère en entendant Rebsamen, proche de Hollande, affirmer que, en cas de candidature Royal, Lang et DSK devaient se retirer : «C'est inacceptable, on ne peut pas excommunier comme ça les candidats

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