Nicolas Sarkozy arriverait en tête au 1er tour dans tous les cas
PARIS (Reuters) - Le ministre de l'Intérieur et président de l'UMP Nicolas Sarkozy arriverait en tête du premier tour de l'élection présidentielle de 2007 quel que soit le candidat du Parti socialiste, selon un sondage TNS-Sofres-Unilog pour RTL, Le Figaro et LCI.
C'est la présidentiable socialiste favorite des Français, Ségolène Royal, qui lui opposerait la meilleure résistance : elle rallierait 34% des suffrages et Nicolas Sarkozy 36%.
Dans ce cas de figure, le président du Front National, Jean-Marie Le Pen, qui avait réussi à accéder au second tour en 2002, ne recueillerait que 10% des suffrages. Le président de l'UDF François Bayrou est crédité de 7% des intentions de vote.
Nicolas Sarkozy distancerait plus nettement l'ancien Premier ministre Lionel Jospin (qui avait été éliminé dès le premier tour en 2002), avec 37% des suffrages contre 23%, Jean-Marie Le Pen en recueillant pour sa part 11,5% et François Bayrou 9%.
L'ancien ministre socialiste de la Culture et de l'Education Jack Lang ferait jeu égal avec Lionel Jospin.
Les choses paraissent plus compliquées pour un autre ancien Premier ministre socialiste, Laurent Fabius, qui n'est crédité que de 13% des intentions de vote (contre 40% pour Nicolas Sarkozy), juste devant Jean-Marie Le Pen (11,5%) et François Bayrou (11%).
L'ancien ministre socialiste de l'Economie Dominique Strauss-Kahn recueillerait pour sa part 20% des suffrages. Dans ce cas de figure, le président de l'UMP est crédité de 38% des intentions de vote, le président du FN de 11% et le président de l'UDF de 10%.
Le premier secrétaire du PS et compagnon de Ségolène Royal, François Hollande, ferait jeu égal avec Dominique Strauss-Kahn.
Sur les 1.000 personnes interrogées lundi et mardi par l'institut TNS-Sofres et Unilog, 63% affirment s'intéresser à la prochaine présidentielle - un intérêt stable depuis avril 2006 - contre 37% d'un avis contraire.
L'éducation arrive en tête des sujets qui compteront lors de l'élection présidentielle pour les personnes interrogées : 66% d'entre elles pensent que ce thème comptera beaucoup dans leur vote, juste avant le chômage (64%).
Suivent le financement du système de santé et le pouvoir d'achat (58%), les retraites (57%), la sécurité (55%), la protection de l'environnement (52%) et les impôts (48%).
Enfin, les Français semblent partagés sur la capacité des dirigeants du PS à surmonter leurs rivalités : 47% des sondés estiment que ces rivalités dureront même après la désignation du candidat socialiste à la présidentielle, 47% pensent qu'elles s'effaceront et 6% sont sans opinion.
Les personnes interrogées ne semblent cependant guère croire non plus à la solidité du "rassemblement" de l'UMP autour de son président, malgré les appels en ce sens de ses dirigeants.
Elles sont seulement 26% à penser que ce rassemblement durera jusqu'à la présidentielle, alors que 68% d'entre elles estiment que les rivalités au sein du principal parti de droite reviendront au moment de la campagne pour la désignation de son candidat, malgré la domination aujourd'hui presque sans partage de Nicolas Sarkozy.