Immigration : il faudra coopérer avec l’Italie et l’Espagne
« France, Italie, Espagne : nous sommes tous confrontés à une immigration en provenance d'Afrique et nous devons mettre en place des coopérations, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui, et en même temps, penser les problèmes de co-développement avec l'Afrique de façon coordonnée. On ne règlera pas l'émigration de la misère en laissant de côté la question du co-développement.
Nous allons nous y mettre même si nous ne sommes pas encore aux responsabilités. J'ai pris des contacts sur place parce qu'il faut lier à la fois la réglementation, la fermeté indispensable de cette règlementation pour maîtriser les flux migratoires : qu'elle soit cohérente dans nos pays méditerranéens, et en même temps changer de façon très, très forte les politiques de co-développement. »
Squat de Cachan : « J’ai dénoncé des méthodes brutales qui devant les caméras, humilient les personnes. Je crois que ces questions doivent être réglées au cas par cas, qu'on ne doit pas le faire de façon dérisoire ou méprisante, comme l'a fait le ministre de l'Intérieur à l'égard du maire de Cachan. Aller sur place ? Pourquoi pas. Ma posture, ça n'est pas d'aller exploiter les difficultés ou la misère des gens avec des caméras. En revanche, lorsque j'ai eu à régler les problèmes des sans-papiers dans ma région, je l'ai fait de façon non publique en liaison directe avec le Préfet. Nous avons réglé un certain nombre de cas extrêmement difficiles : c'est ma responsabilité d'agir de cette façon-là. »
Il y a un chantier d'harmonisation à conduire dans le système de réforme des retraites.
« La question des retraites n'est pas réglée puisque la Loi Fillon n'est pas financée. Si les Français nous font confiance en 2007, nous aurons ce problème-là à régler. Nous devons le faire non pas en dénonçant du doigt un certain nombre de catégories en dressant les Français les uns contre les autres, mais en ouvrant - comme le dit le projet socialiste - une consultation générale avec les organisations syndicales, qui permettra à la fois de résoudre un certain nombre d'inégalités, en particulier le pouvoir d'achat des petites retraites, de regarder où l'on peut trouver un certain nombre de financements, et surtout - je l'espère - de relancer la croissance parce que c'est là que se trouve la clef du financement des acquis sociaux et des protections sociales, en général.
Il y a un chantier d'harmonisation à conduire dans le système de réforme des retraites. Il y a dans notre pays, des inégalités bien plus criantes que celles-ci. On ne peut réformer un sujet aussi difficile que les retraites en clouant au pilori un service public, une entreprise publique et les salariés qui ont des acquis sociaux depuis longtemps. »
Ségolène Royal était l'invitée de Jean-Michel Aphatie sur RTL le 14 septembre.
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