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LA VOIE "ROYAL"
28 septembre 2006

Lionel Jospin se retire de la vie politique, bis.

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Il a annoncé hier à ses proches qu'il renonce à la course à l'investiture PS.

Par Renaud DELY, Paul QUINIO

QUOTIDIEN : Jeudi 28 septembre 2006 - 06:00

      

L'ancien Premier ministre renonce finalement à se présenter à l'investiture PS pour la présidentielle. Il l'a annoncé hier soir à ses fidèles, et il devrait officialiser sa décision ce matin sur RTL. Constatant que son éventuelle entrée en lice ne suscitait aucune dynamique ni dans l'opinion ni même parmi les militants socialistes appelés à voter le 16 novembre, Lionel Jospin a donc fini, la mort dans l'âme, par se résoudre à jeter le gant. Il ne tentera pas de conquérir l'Elysée une troisième fois et laisse le champ libre à Ségolène Royal qui semble, pour l'heure, tenir la tête de la compétition interne au PS.

Berceau. L'ancien ministre de l'Intérieur Daniel Vaillant, l'ancienne garde des Sceaux Marylise Lebranchu ou encore les parlementaires Manuel Valls, Eric Besson, Harlem Désir ou Annick Lepetit, au total une quinzaine des proches de l'ex-chef du gouvernement, se sont retrouvés hier soir dans un restaurant du XVIIIe arrondissement de Paris pour écouter l'oracle. En ce quartier qui fut le berceau de la Jospinie il y a plus de trente ans, certains des convives étaient venus dans l'espoir de célébrer une résurrection. C'est finalement à un pot de départ en retraite, cette fois sans doute définitif, qu'ils ont participé.

Comme toujours, Lionel Jospin a commencé par recueillir les avis de ses amis. Et l'assistance est apparue passablement divisée. Si certains, comme Vaillant ou Lepetit, continuaient ces derniers jours à l'encourager à se présenter pour «peser dans le débat», beaucoup d'autres, tels le député européen Bernard Poignant ou le député de la Drôme Eric Besson, étaient plus réservés. Inquiets des mauvaises remontées des fédérations où ils ne percevaient nul effet Jospin, ils tentaient de réfréner les ardeurs de leur chef. Ils soulignaient les «risques» de l'aventure, et insistaient sur la tournure dramatique que prendrait un nouvel échec de Jospin, surtout s'il était battu au sein même du PS.

Le tir de barrage opéré par les soutiens de Ségolène Royal a donc été efficace. En répétant que Lionel Jospin ne dépasserait pas «8% des voix» chez les militants, le numéro 2 du parti, François Rebsamen, avait semé le trouble jusque parmi les supporters de l'ex-chef du gouvernement. La décision de Jospin surprendra en tous cas le premier secrétaire du PS. Voilà plusieurs jours que François Hollande ne se faisait plus d'illusions sur la détermination de son ex-supérieur. «Il aurait pu dire très tôt "notre candidat doit être le premier secrétaire". Il ne l'a pas fait parce que son candidat, c'était lui», confiait-il récemment.

Sirènes. Beaucoup de dirigeants PS pensaient que Lionel Jospin avait fini par se convaincre de sa «mission» : sauver le parti des sirènes d'une Royal prête, selon lui, à le sacrifier sur l'autel de l'opinion. Depuis son vrai-faux départ en retraite, au soir du 21 avril 2002, Jospin répétait qu'il entendait «être utile» aux siens. Depuis quelques mois, il ajoutait qu'il ne voulait «pas être un problème» mais «une solution pour les socialistes». Après avoir attendu en vain un appel de François Hollande en sa faveur, Lionel Jospin tentait de passer en force depuis l'université d'été de La Rochelle, fin août. Il avait notamment rencontré Dominique Strauss-Kahn et Jack Lang pour essayer d'obtenir leurs ralliements, et déjeuné avec Laurent Fabius pour esquisser un front anti-Ségolène Royal. En vain.

Il laisse s'affronter Royal, Fabius, Strauss-Kahn et Lang, qui, sauf désistements, devraient déposer leurs candidatures entre samedi et mardi prochains. Reste à savoir si Jospin ira jusqu'à se ranger derrière l'une d'elles, s'il appellera au rassemblement du parti derrière Hollande, ou s'il se drapera dans la posture du sage, celui qui se sera contenté de tirer la sonnette d'alarme. Sans passer à l'acte.

http://www.liberation.fr/

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Commentaires
D
CHERE SEGO<br /> <br /> FABIUS PREND SANS CESSE UNE POSTURE : IL NE CROIT PAS FONCIEREMENT A CE QU'IL DIT. VISIBLE.<br /> <br /> DSK, EN REVANCHE, CROIT DANS CE QU'IL DIT..<br /> S'IL SE CONDUIT BIEN, MEME S'IL SE SAIT BATTU<br /> MENAGE LE, CAR TU EN AURA BESOIN EN MAI 2007.<br /> GARDE TON SOURIRE, SOIT SEREINE MEME SOUS LE FEU<br /> DES ATTAQUES, PROUVE QUE TU SAIS RAISON GARDER<br /> LES FRANCAIS T'AIMENT COMME CA ET CA SUFFIRA.<br /> DANIEL
L
Lundi sur Europe 1, Jospin déclarait "Je suis le fils d'une sage-femme, j'irai au terme". Mercredi soir, il renonce ... quelle inconstance décidemment. Lorsqu'il se retire, il revient et lorsqu'il revient, il renonce. Bof ! Juste pour mettre un peu de pagaille et de discorde, finalement. Dommage. Ce "pseudo faux vrai" retour ne l'aura pas grandi !
O
Voilà que les choses sont plus claires.<br /> Les candidatures restant en lices représentent une forme d'épure de la situation du parti, ce qui d'une certaine manière les légitime :<br /> <br /> Laurent Fabius représentant la gauche du parti (et le camp du "non")<br /> <br /> DSK représentant le "centre" du parti, et la continuité jospinienne.<br /> <br /> Ségolène Royal représentant, c'est en tout cas ainsi qu'elle souvent perçue à tort ou à raison, la "droite" du parti (disons l'option scandinaviste-réaliste du PS).<br /> <br /> Soyons positifs et disons au moins qu'avec ces trois candidats-là, le débat interne prend tout son sens.
Y
Perso, je trouve cela dommage d'en arriver là.
D
Ségo devra affronter DSK et Fabius. Leur va-tout.<br /> Elle doit rester elle même, souriante et digne durant les confrontations, pas trop agressive. Je demeure persuadé que les militants ont déjà leur religion" et que le contenu sera secondaire<br /> Le Projet, tout le Projet...Mais réserver le "Pas rien que le Projet" pour la lutte finale<br /> Elle fait forte impression sur le plan international par rapport à son rival : çà n'est pas neutre pour les français en général<br /> On va gagner<br /> Daniel
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