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LA VOIE "ROYAL"
26 janvier 2007

Compte-rendu du débat sur "Les Insécurités" - 1ère Version par J.D

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«LES INSECURITES, LUTTE CONTRE TOUTES LES FORMES DE VIOLENCE

Mardi 23 janvier 2007 à Saint Laurent du Var

Lieu : Saint Laurent du Var - 06

Thème : Insécurités et  Violences

Assistance : 160/170 pers

Animateurs :  Frédérique et Marc CONCAS

En préliminaire, Valérie NUCERA. signale que les débats participatifs se poursuivront dans le 06 jusqu’à la 1ère semaine de février. Il s’agit d’ « écouter, puis de rendre compte ». Ségolène veut une vraie prise de parole (parole libérée) ; c’est tout l’enjeu de ces débats participatifs.

Introduction de Marc CONCAS : Ce sont les gens les plus modestes qui souffrent le plus des violences. L’UMP gère cette situation depuis 5 ans, il en résulte un échec personnel de Mr SARKOZY avec ses chiffres tronqués et son incapacité structurelle à trouver de vraies solutions.

Les socialistes veulent répondre au problème des violences et des insécurités.  Aujourd’hui se pose la question : comment y mettre un frein, quelles mesures immédiates ? Mesures concrètes à court terme et aussi à moyen terme (car prévention et éducation auront besoin d’un peu de temps).

Il y a une réflexion à avoir, vis-à-vis de l’ordre : police/gendarmerie/armée…. Et je me demande si on ne pourrait pas, sur la base du type « volontariat des pompiers », créer des « policiers volontaires » ??

LE DEBAT EST LANCE…

Alexandre : en tant que militant, je trouve que nous avons toujours eu une position timorée sur ce sujet de l’insécurité. Il faut que les dirigeants socialistes prennent ce sujet à bras le corps et soient plus convaincants, car les gens sont très préoccupés par la violence.

Frédéric : (secr. UNSA-police 06) Notre syndicat a pris position pour Ségolène dès le départ et nous sommes très sensibles à ce sujet des insécurités. Il faut revenir à une police de proximité… remettre du bleu sur le terrain. Les violences urbaines de 2005 sont le fait de l’absence de cette police de proximité. Il y a une forte augmentation de la violence aux personnes. Un reproche est fait par nos policiers, suite à la période socialiste : trop préventif et pas assez répressif… !! La police de proximité établit la confiance dans son quartier et permet la collecte de renseignements sur le terrain.

Clémentine (de ségosphère) : Moi, je ne me sens pas du tout en insécurité. Il m’arrive même de rentrer à pied, de boîte, le soir et de ramener mes copines. Il ne m’est jamais rien arrivé. Il me semble qu’on se fait un peu du cinéma avec toute cette insécurité !

Michèle (ex proviseur) : Tant mieux s’il ne t’est jamais rien arrivé, mais moi j’ai connu le racket aux abords du lycée et les violences à l’intérieur. Il faut absolument privilégier la collaboration entre le corps enseignant et les forces de maintien de l’ordre, même à l’intérieur de l’établissement. Les jeunes doivent pouvoir porter plainte dans tous les cas. La force du système sarkozy, c’est de tout faire pour éviter ces plaintes qui gonfleraient les statistiques.

Elisabeth (de

la Cimade

) : Il y a un problème parmi les gardiens de la paix, c’est le recrutement. Il faudrait que la police soit plus représentative de la société française (black/blanc/beur)… Et dans les quartiers difficiles, il ne faudrait pas envoyer de policiers trop jeunes et mal formés. Il faut une police bien formée, en relation avec les associations de quartier, sachant accueillir les gens venus porter plainte. Et il faut parfois du courage pour porter plainte, car souvent les gens sont menacés « on va te casser la gueule » !

José (du Cannet) : Chez-nous, le maire se targue d’avoir une police municipale super présente et efficace !! Pourtant, c’est chez-nous qu’il y a eu le plus de voitures brûlées dans le 06. Mais ce qui me heurte encore plus que la violence des jeunes, c’est la délinquance financière des adultes. La sévérité devra s’exercer dans ce milieu pour servir d’exemple aux jeunes et leur démonter que les temps ont réellement changé.

Tristan (PS) : Il faut s’enlever de la tête que la sécurité serait réservée aux seules forces de l’ordre !! Si la société était mieux maillée et plus intervenante, cela diminuerait fortement la violence. Il faut voir l’insécurité comme le problème de toute la société. La gauche a un avantage sur la droite : elle veut une prise de conscience collective et une réponse collective, tandis que la droite n’aspire qu’à une réponse répressive (stratégie politique de sarkozy).

Cédric (du MRC) : Je suggère la création d’un service civil de 10 mois (avec éventuellement une affectation à la police de proximité).

Noria (Vallauris) : A Vallauris, nous avons aussi notre quartier « difficile » :

la Zaïne

… Il faut savoir qu’il y a en France + ou – 751 quartiers « difficiles » où sont parqués 5 millions de personnes dans un environnement glauque. On y trouve une majorité de personnes très démunies. Les gens du quartier réclament + de policiers, car ce sont elles, les 1ères victimes dans leur propre quartier !! Il faut absolument casser, éclater ces ghettos. Il nous faudrait des agents d’ambiance (voire de tranquillité) pour réagir rapidement aux tags ou autres destructions. Il faut réfléchir à créer un échelon intermédiaire entre la police et les associations de quartier. Personnellement, je suis contre les « grands frères », solution qui a échoué un peu partout. Il faut faire intervenir des gens extérieurs au quartier, des personnes neutres. Les habitants revendiquent le droit à la même sécurité que les beaux quartiers !!

Intervention de Marc CONCAS : Début 2008, sortiront les vrais chiffres de l’observatoire de la délinquance ; chiffres non trafiqués (si nous sommes élus, bien entendu ) et il est bien évident qu’ils seront à la hausse puisqu’ils seront réels et que nous aurons un semestre d’action dans le domaine de l’insécurité. On a donc besoin de mesures d’urgence.

Paul (élu PS ouest) : Je constate aux Moulins (quartier difficile) une extrême violence sociale qui génère les violences et

la délinquance. Toutefois

, il y a 30 ans, j’effectuais une enquête sociologique dans le quartier des Musiciens et on parlait déjà de cambriolages et d’insécurité…

Il y a une surexploitation politique de

la délinquance. Mr Chirac

nous a déjà fait le coup en 2001 en parlant des 1500 voitures qui avaient été brûlées dans l’année et de mettre en avant  sa fameuse formule de la « fracture sociale »!!!

Or, sous cette même droite, on est passé à 46000 voitures brûlées en 2005… sarkozy met en place une police d’intervention, une police hyper médiatisée…. Ce serait quand même le comble si sarkozy était élu grâce à cette insécurité qu’il a lui-même créée !!!

Mais avec la gauche, les travailleurs sociaux interviendront et la police rentrera dans les lycées plus pour l’information que pour la répression.

Et pour faire écho à la création de « policiers volontaires », je dirais : attention de ne pas créer des « milices de volontaires » ou autres « policiers volontaires ».

Daniel (retraité) : Quelles sont les insécurités réelles (vécues) et ressenties ?? Ce n’est pas pareil. Il y a beaucoup de phénomènes négatifs à étudier (économiques, intégration, etc.).

Ségolène a parlé de l’armée comme solution. Il faut revoir le service militaire (6 mois militaire et 6 mois dans le civil). En renonçant à un second porte avions nucléaire, on pourrait facilement financer cette opération.

Michel (ps / st Laurent) : J’ai été chef d’établissement au lycée professionnel du Mont Boron où il y avait non seulement des jeunes du quartier, mais aussi des jeunes de l’Ariane. Ils ne posaient pas plus de problèmes que d’autres, mais j’ai dû, à un moment donné, exercer pleinement mon autorité en faisant intervenir le Conseil de Discipline. Et je voudrais dire qu’il n’est pas évident pour un chef d’établissement de le faire, car près coup, il y a automatiquement des retombées au rectorat et cela peut affecter l’évolution de carrière.

Pas mal de responsables hésitent à intervenir ainsi, craignant pour leur avenir. Je voudrais dire que chaque fois que j’ai demandé à la police ou la gendarmerie d’intervenir, j’ai toujours eu à faire à des gens compétents et compréhensifs.

Jacques (comité de quartier St Laurent) : On est dans une culture du résultat, qu’on le veuille ou non. Mais à quoi ça sert d’arrêter quelqu’un, si il ressort dans l’heure qui suit, sans condamnation aucune ?? Quels seront les moyens avec un gouvernement socialiste, pour les prisons, les tribunaux et les prisons ??

Intervention Patrick.Allemand : Pour nous, la culture du résultat, c’est non ! Ce qui compte, c’est le respect de la parole politique donnée. En 2008, en disant la vérité sur les chiffres réels de la délinquance, il y aura forcément augmentation puisque absence de magouilles !! Nous, on ne camouflera pas les chiffres comme sarkozy… et ça il faut le dire autour de nous. Ce n’est pas la violence qui aura augmenté mais ce seront les chiffres qui seront devenus vrais ; d’autant plus que nous aurons déjà  un semestre d’action contre l’insécurité.

Claudine (association Cagnes/Vence) : Je milite au sein d’une association qui lutte contre les violences conjugales. A notre petit niveau, on organise des tables rondes dans les lycées sur le thème des violences amoureuses parmi les jeunes.

Henri : Je voudrais saluer l’effort périscolaire colossal entrepris sur Carros, ainsi que les résultats obtenus. En ce qui concerne l’insécurité, s’il y a bien un thème que nous nous sommes fait volé par la droite, c’est celui de l’autorité. Après mai 68, nous (la gauche) avons renoncé à cette notion d’autorité en l’alliant automatiquement à la répression subie auprès des CRS, à l’époque. Et nous avons aujourd’hui une démarche philosophique à fournir sur ce sujet… Il y a une différence énorme entre l’autorité institutionnelle et l’autorité consentie (une vraie autorité reconnue et acceptée). C’est cette autorité juste qu’il nous faudra faire (re) connaître.

Raymond (MJS) : On parle beaucoup de sanction, de répression… Pour baisser les chiffres de la délinquance ; c’est facile : on enlève les commissariats de quartier et on multiplie les difficultés pour porter plainte (on vous tend juste la main courante). Cependant, je constate qu’un jeune est plus facilement réprimé par de la prison ferme pour vol de voiture, qu’un adulte pour escroquerie. Il écopera juste de prison avec sursis… Je souhaiterais qu’on développe l’idée de réparation, lorsqu’il y a eu violence. Ce serait beaucoup plus formateur pour la personne condamnée.

Christine : Et il faudrait avoir des structures de quartiers, avec des gens élus qui seraient en relation avec la mairie et la police.

Roger (se déclarant non adhérent) : Je partage votre analyse et je voudrais qu’on réfléchisse sur l’utilisation de certaines polices municipales, vrai bras armé du maire !! Mènerez-vous cette réflexion si vous êtes élus ??

Intervention de Antoine.Damiani (maire de Carros) : Puisqu’on m’invite à prendre la parole… Je suis ravi que la problématique de la sécurité soit enfin abordée !! Avant, les camarades PS de Carros refusaient de parler de l’insécurité (c’était un sujet de droite). Ségolène a souhaité que les insécurités deviennent un sujet fort, dans cette campagne ; un sujet non caché !!

Lionel Jospin avait, en son temps, osé aborder ce sujet (mais pas frontalement). Le contrat local de sécurité/justice a été créé à son époque. Une structure de justice plus proche du contribuable et réellement mise à son service. Un travail remarquable avait été fait pour l’époque, mais pas suffisamment publicisé.

A Carros, chaque semaine, il y a réunion de la cellule de veille pour traiter les problèmes rencontrés. On ne laisse pas traîner, ni empirer les choses.

Mais encore plus que la répression, ce qu’il faut, c’est de la prévention !! Il faut l’accès à la culture, l’accès à l’éducation, l’accès à l’emploi ; ce qui gommera 9 délinquants sur 10 !!

Le logement est le cadre de vie qui influencera le plus le comportement de l’individu (jeune ou adulte).

Et enfin, concernant notre police municipale, elle a une mission noble, au service de la population et non au service du maire.

Intervention mairie de Valbonne : Dans tout ce qui est statistiques sécuritaires, les problèmes ne sont pas les mêmes selon l’endroit où l’on se trouve !! Cette notion n’est malheureusement pas abordée… Il faudra donner aux territoires les moyens techniques pour étudier sociologiquement les besoins et les problèmes spécifiques aux régions. Les alpes maritimes ne jouent pas le jeu de la prévention, les communes doivent actuellement se débrouiller seules si elles veulent mettre en place des mesures de prévention.

Jean-marie (officier de police) : Je regrette que l’on n’ait pas abordé le problème de l’insécurité routière, car sur ce thème, il est évident que sarkozy mettra en avant les bons résultats obtenus (moins de tués sur les routes). Mais le système a ses limites. L’effet radar s’estompera avec le temps (endroits bien repérés et signalés par GPS). On constate une montée des accidents de 2 roues. En été, on voit de grosses motos avec des pilotes en short et tongs !!  L’insécurité routière nécessitera encore bien des combats de notre part.

Gérald (avocat) : J’ai fait mes études à Casablanca et je me souviens qu’après mai 68 on avait voulu un peu secouer nos « anciens » en septembre 68 !! Je dois reconnaître que la police marocaine ne s’y était pas mal prise !! Elle avait arrosé les manifestants avec une encre rouge indélébile. Après la manif, on les avait cueillis tranquillement, partout dans la ville !! La prévention se devra aussi d’être imaginative…

Mais après avoir arrêté et incarcéré les coupables, se pose la vraie question : que fait-on de ces gens ?? Après leur peine, on les relâche avec 50€ comme capital de démarrage…

Il y a quelques années (sous Jospin) on en était à 45000 détenus ; aujourd’hui (avec sarkozy) on en est à plus de 60000 !! Et qu’est-ce qu’on fait pour leur réinsertion ??

Intervention Marc.Concas. : On ne parle que de prisons (programme lancé en 2003) qui seront livrées en 2008, de bracelets électroniques !! Comment pouvons-nous améliorer cette situation ??

Dominique (avocate) : Les sanctions sont données par le juge et parfois la personne condamnée reçoit l’exécution de peine un an ou 2 ans après coup !! Un retrait de permis peut s’exercer 9 / 18/ 24 mois après le jugement !! Comment voulez-vous que les gens comprennent de tels manquements ?

Il n’y a pas de moyens financiers pour accomplir dignement le travail confié par l’état !

Ladislas (MRC) : C’est sous Chevènement que la police de proximité avait été mise en place et il faudra la remettre rapidement. Nous avons besoin de retrouver des valeurs républicaines, de transformer ce monde néo-libéral en un monde de solidarité. On parle de sanctions… oui, il en faut ; mais qu’elles soient positives, éducatives. Il faut créer l’insertion par l’emploi.

Intervention V.N. : Ségolène a précisé sa pensée sur le sujet : la sanction doit punir, certes ; mais elle doit surtout sociabiliser.

Antoine (Carros) : Je reviens sur la police municipale : à Carros, on n’a pas de shérifs !! Avec 26% de logements sociaux, nous avons réussi à avoir un bon maillage. On réunit tous les acteurs sociaux dans chaque quartier dès qu’il y a un problème (et il y a, hebdomadairement, la cellule de veille).

Mais en tant qu’ancien chef d’établissement, je me suis toujours posé cette question : comment un jeune qui se lève chaque matin, avec ses parents au chômage, peut-il avoir envie de travailler au collège ??

La qualité de l’enseignement est aujourd’hui mise en péril : on supprime de + en + de postes et on  déstabilise de + en + les enseignants.

Vincent (24 ans dans l’éducation nationale) : J’ai vécu 20 ans dans des quartiers difficiles (dont l’Ariane) et je crois à la défense de mon quartier. Il y a des personnes qui parlent, qui interviennent et qui agissent, dans un cadre préventif. Dernièrement, je repeignais une porte de classe et derrière mon dos, un jeune a craché sur cette porte.  Je l’ai gentiment interpellé et il m’a répondu qu’il avait craché car « personne ne l’écoutait » et qu’il ne connaissait que la violence comme moyen de s’exprimer !! L’écoute est primordiale et les jeunes souffrent d’une absence d’écoute.

Angèle : Je suis mère de famille et j’ai élevé seule mes 2 garçons. Le problème de la délinquance est un va et vient entre l’intérieur et l’extérieur. La sécurité commence à la maison, avec l’éducation. Il y a beaucoup à faire à ce niveau, dans les familles. Je suis contente d’être venue ce soir et que l’on me donne la parole. Je ne suis pas socialiste, mais ce sont les sujets de la violence et de l’insécurité qui m’ont intéressé et poussé à venir. Je crois comprendre que vous vous connaissez, pour la plupart. Je vous remercie pour votre accueil.

Intervention Frédérique .Gregoire. : La chaîne d’autorité commence à la maison.

X : Oui, mais le jeune est victime de son symptôme. Quand on énonce des paroles dures à son égard, du style « racaille », on inocule plus un poison qu’un médicament.

Pierre (St Laurent) : Tous ces chiffres et toutes ces statistiques de la police, il faut les annuler ! Moi, j’ai peur de la police, ce sont des cow-boys… Et je ne les comprends pas quand ils disent : «  on les connaît les 15 qui foutent le bordel » !! Qu’est-ce qu’ils attendent pour les arrêter ??

Marie caroline (la roque des pins) : Il faut que ceux qui incarcèrent se posent la vraie question : en face d’eux, ont-ils à faire à un  problème d’éducation (absence !), un problème économique, etc.… Il ne faudra pas qu’ils oublient qu’en prison, 70% des détenus connaîtront des troubles psychiatriques...

Luc (du MRC) : depuis 1946 (avec le Mouvement National de

la Résistance

) nous sommes dans un état républicain. Aujourd’hui, o n sape la solidarité, on met en avant l’individualisme.

La droite a transformé le mot « Solidarité » en assistanat !!! Nous subissons de plein fouet la dictature libérale. Pour sarkozy, les humains ne sont que des « variables d’ajustement ».

On isole, on culpabilise le citoyen !! Il nous faut remettre en cause ce libéralisme destructeur (initié par Thatcher et Reagan) et recréer la croissance, par une politique de relance.

Stéphane (éducateur, Villeneuve) : Moi, je suis au carrefour de plusieurs professions (enseignement, justice, police). Il faudrait créer un ministère qui intégrerait tous ces services, qui les synchroniserait… qui casserait leur isolationnisme et créerait une pluridisciplinarité.   

Noria (Vallauris) : Il y a une chose que l’on a complètement occultée ce soir, c’est la xénophobie !! Il faudra pourtant parler de la citoyenneté française. Il ne faut pas avoir peur de dire qu’il y a des gens un peu colorés, qui sont néanmoins français. Il faut dire et faire entendre qu’il y a un droit à la différence, mais que tous (NDLR : blacks, blancs, beurs) ont  les mêmes droits !

Jacques (St Laurent) : Oui, et ces gens lorsqu’ils sont arrêtés, ils sont en droit d’avoir un accueil correct dans les commissariats (pré prison pour certains). Ils sont souvent considérés, dès leur prise en main, comme de « grands délinquants ». Il y a parfois de l’insalubrité selon les commissariats. Et concernant l’incarcération provisoire, il faut absolument l’améliorer (rappelons-nous Outreau) !! Il faut une politique de gauche en ce qui concerne l’incarcération. Il faut une meilleure incarcération, plus digne.

Dominique (avocate) : en ce qui concerne la justice, je voudrais signaler qu’il y a trop de classements sans suites…

Jean (Nice) : Je voudrais attirer l’attention sur 3 insécurités majeures :

l’insécurité économique (du cdd à la menace de licenciement, en passant par la fin de droit) qui empêche tous projets et peut engendrer des troubles comportementaux.

l’insécurité affective qui frappe surtout la jeunesse (suicide, fuite dans l’addiction =  musique- chat- drogue).

l’insécurité familiale où l’on voit de très jeunes femmes et jeunes enfants abandonnés. Elle est souvent accompagnée de violences physique et économique ; ce sera un secteur ultra prioritaire dans l’intervention de la puissance publique.

Ce soir, cette question a souvent été posée : « quelles mesures prendre » ?? Heureusement, une mesure d’importance est déjà entrée en action !! Accorder de l’écoute et donner la parole !! Donner du désir d’avenir, donner l’envie de reprendre les choses en main, de s’occuper de soi, et donc : de s’occuper des autres…

Si tant de jeunes sont venus s’inscrire en masse sur les listes électorales, c’est parce que le défi de participer au débat, à l’élaboration d’un projet commun a bien été reçu. La dynamique s’accélèrera dans la mise en pratique des désirs énoncés. Plus le gouvernement de Ségolène ira dans le respect des attentes et de ses engagements et plus la satisfaction se transformera en énergies renouvelables…

Fin du  débat à 22h20 ; un buffet accueille les participants…

Merci Jean pour ce compte-rendu. Nous attendons de publier la version de Noria, puisqu'ils étaient deux à travailler pour ce dernier débat participatif départemental

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Commentaires
N
Personne n'a parlé "d'innovation"...Une expérience similaire a aussi été menée dans les Landes, dans d'autres pays européens et dans certains états américains. Je crois que l'UNESCO a aussi un projet similaire pour les pays en voie de développement....Toutes les informations sur des expériences ayant déjà été menées et expérimentées sont les bienvenues, l'obectif (dans un souci d'égalité ) est de pouvoir mener un projet similaire au niveau national....Mutualisons.<br /> <br /> Dans le cadre de la campagne organisée par la Parti Socialiste, les fédérations peuvent proposer des projets...en voilà un. Les non militants ou adhérents sont bien entendu aussi les bienvenus.
V
Cette idée est certes intéressante, mais pas franchement innovante, puisque dans notre Région, il me semble que le département des Bouches-du-Rhône a déjà mis en place ce principe. Peut-être serait-il intéressant d'aller voir comment ça s'est passé. Quoi qu'il en soit avec tous les marseillais qui entourent Ségolène (Mennucci, Guerini, Caselli...) si l'expérience a été concluante, elle doit déjà le savoir.<br /> <br /> Enfin, c'est toujours bien de travailler à quelque chose... <br /> <br /> C'est quoi exactement "l'agrément fédéral" ?
N
Nous avions émis une proposition lors du débat participatif sur l'éducation à Carros<br /> "Permettre à chaque enfant de disposer d'un PC au collège" <br /> Il a reçu l'agrément fédéral et est devenu un projet que nous souhaitons soumettre à notre candidate et à son équipe. Plusieurs d'entre nous sont partants pour y réfléchir (Hervé, Jean François, Franck, François Xavier, Philippe, Nathalie)....<br /> <br /> Une réunion sera organisée le:<br /> <br /> Vendredi 2 février 2007 à 20h30 à la Fédé<br /> <br /> Différentes questions pourront y être abordées:<br /> <br /> - avantages/opportunités/difficultés (hors financières) de mise en place,<br /> - âge des enfants qui pourraient bénéficier de cette mise à disposition, <br /> - type de matériel + périphérique + logiciels, <br /> - modalité de la mise à disposition, <br /> - coût du projet, <br /> - coût du projet en frais de fonctionnement (maintenance...), <br /> - partenariat à mettre en place. <br /> Toutes les personnes intéressées par ce projet sont les bienvenues.
P
Notre proposition dans le cadre des débats participatifs a reçu un agrément fédéral:<br /> <br /> http://pdel06.canalblog.com/archives/2007/01/30/3851595.html
V
je me permets d'apporter une contribution selon un angle un peu différent.<br /> <br /> Poser le problème de l'insécurité et de la violence dans notre pays aujourd'hui, c'est aborder l'éducation, la justice, la situation des quartiers dits difficiles, la délinquance, les question pénitentiaires et bien d'autres encore. C'est aussi poser le problème du rapport des citoyens avec les forces de l'ordre. J'ai le sentiment très net que celui-ci s'est dégradé depuis quelques années. Notre pays, comme d'autres, subit une dérive sécuritaire renforcée par les problèmes internationaux, terrorisme en tête. Aujourd'hui, cette violence réelle, ce danger bien présent, sert aussi à justifier un constant recul des libertés publiques et des séries de mesure qui influent dans notre vie de tous les jours. Exemple type, il est devenu pénible de prendre un avion tant les contraintes sécuritaires sont grandes. Jusqu'à l'absurde. Pire, on ne voit pas comment on pourra, à brève échéance, améliorer les choses. Le problème est que ces mesures sécuritaires sont déléguées aux forces de maintient de l'ordre et que celles-ci, subissant depuis quelques années une pression au niveau des résultats, ont une attitude, développent un sentiment d'impunité, s'arrogent des droits, qu'elles n'ont pas forcément et qui créent petit à petit un fossé entre leurs membres et ceux qu'elles sont censé protéger. Et plus le citoyen à protéger est modeste ou fragile, plus ses droits sont susceptibles d'être bafoués et plus le fossé se creuse profondément. Dans ce contexte, la lutte contre la violence et l'insécurité est rendue d'autant plus problématique dans la mesure ou le citoyen ordinaire se sent quasiment pris entre deux feux. Aujourd'hui, je le dis, j'ai peur de la police et encore plus des CRS. J'ai peur pour moi et pour ceux que je connais. Je voudrais donner quelques exemples tirés ces dernières années de mon entourage immédiat. A Nice, dans des quartiers ordinaires. Une amie, pour un banale infraction au code de la route, a du subir une fouille au corps et quelques heures en garde à vue. Ma compagne, victime d'un vol à l'arrachée, a été embarquée, quasiment de force, par trois policiers en civils qui pistaient les voleurs, ils l'on emmenée sans justifier de leur identité, dans une course poursuite de nuit avec tous les risques que cela comporte et sans qu'elle puisse prévenir personne. J'ai vu un homme se faire littéralement jeter hors du train à Beaulieu par les contrôleurs de la SNCF avec injure raciste à la clef. Depuis quelques temps, on ne compte plus les voitures banalisée ou officielles de police qui traversent la ville à toute allure, sirène à fond, gyrophare déployé, avec tous les problèmes que cela pose, alors qu'avant, ce n'était d'exceptionnel. Cherchent-ils à se faire voir ?Nous ne sommes quand même pas à Bagdad ! Et moi-même, lors du sommet européen de Nice, habitant dans la zone sensible, je me suis vu interdire l'accès à mon domicile par un CRS particulièrement borné, au mépris des instructions données par la Ville et la Préfecture. Ca c'est le quotidien et les pages des faits divers sont remplis d'incidents souvent plus graves. J'imagine les problèmes qui se posent aux jeunes, aux SDF, aux personnes « ethniquement marquées ». Une véritable défiance s'installe. Il me semble qu'un lien de confiance doit être restauré entre les citoyens et leurs forces de l'ordre (au sens le plus large). Pour cela, je crois qu'il faut prendre en compte la dimension éthique de ces métiers. Pour prendre un exemple, on sait bien que dans la majorité des cas, la fouille au corps est avant tout un moyen d'humilier la personne pour la mettre en situation d'infériorité et amener les plus faibles, les plus mal renseignés à ne pas faire valoir leurs droits. Des procédures claires et justes, mesurées, doivent être mises en place. Le respect doit être dans les deux sens il est n'est pas tolérable que le tutoiement soit quasiment de rigueur en vers une personne jeune. Il faudrait rédiger une charte déontologique plus performance que celle qui existe, avec des indicateurs suivis, qu'il existe un organisme de recours impartial pour traiter les manquements, que les avocats, les services sociaux ou les associations puissent être présents ou intervenir dans les commissariats si nécessaire. Mais pour aller plus loin, il faut reconquérir une image positive de la police. Une des clefs me semble devoir être la police de proximité, au contact quotidien avec les gens. J'ai une tout autre image de ces policiers en VTT, calmes et efficaces qui règlent les problèmes de circulation. Rien avoir avec les hordes casquées. Si un événement comporte trop de risques, plutôt que de vouloir l'imposer à une population qui n'en peut mais, il faut avoir le bon sens et le respects de l'organiser de façon à ne pas perturber plus que nécessaire la vie quotidienne. Les matchs de football à risques devraient par exemple se dérouler à huis clos ou être carrément interdits. Ne pas avoir l'arrogance des puissants. La police de proximité doit être remise en place et bénéficier de moyens adéquats. La lutte contre l'insécurité et la violence, c'est aussi une lutte de tous, c'est aussi une lutte contre un sentiment. Aujourd'hui, il semble que les forces de l'ordre, soit sont impuissantes à empêcher la violence, soit exercent elle-même une violence et participent au cycle. Il faut enrayer ce cycle et enclencher un cercle vertueux.
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