Ce matin à la radio
Au réveil, il y a des nouvelles qui sortent du sommeil un peu plus vite que d’habitude le socialiste qui écoutait d’une oreille distraite les informations matinales.
Ainsi, ce matin, j’avais droit à de nombreuses tribunes sur l’état de la gauche… enfin, celle qui n’est pas au gouvernement.
Avant les premières fêtes de la rose à Melle (déplacement prévu depuis les Alpes-Maritimes) et à Frangy-en-Bresse ; avant l’Université d’été de La Rochelle… je m’attendais à quelques interrogations sur la pensée de gauche sur l’ombre du sarkozysme.
Mais non.
On ne change pas les recettes qui fonctionnent pour vendre du papier : parlons des hommes et des femmes et opposons-les avec un plaisir tout aussi évident qu’une mauvaise foi immense.
Ainsi j’entends en boucle que Dominique Strauss-Kahn serait le meilleur leader pour la gauche pour les années qui viennent. Parfois j’entends le pourcentage. A 30% cela ne me semblait pas si évident que ça. Parfois j’entends le nom du sondeur LH2 dont la crédibilité est limitée (au moins aussi mauvaise que les plus anciens et « réputés » sondeurs).
Et puis je cherche l’information le sondage complet. Et quelle SURPRISE !!! Comme pendant les désignations, comme pendant les élections, il apparaît que la lecture de ce sondage peut être totalement différente. Si Ségolène est en baisse par rapport à celui qui est reçu et s’affiche régulièrement avec le Président de tous les français, ELLE EST TOUJOURS DEVANT LUI POUR LES GENS DE GAUCHE ET LES SYMPATHISANTS SOCIALISTES : 32% contre 23%.
Ainsi les gens de droite préfèrent de façon notable DSK. Ce n’est pas nouveau. Si les sympathisants UMP avaient eu à voter dans la désignation du PS c’est lui qu’ils auraient choisi. Ils n’aiment pas Ségolène Royal et s’y sont opposés. Elle continue d’être dénigrée systématiquement par les leaders de droite (c’est de bonne guerre) et par le sénateur socialiste Mélenchon (c’est anormal) tandis que DSK est flatté et porté au plus haut par Nicolas Sarkozy…
J’imagine que la montée presque impressionnante de DSK est liée à cette pluie d’hommages présidentiels ainsi – tout simplement – qu’au fait qu’il se retire, au moins un temps, de la scène politique française (ce sont toujours les meilleurs qui s’en vont et pour qui l’ont peut déclarer une flamme presque éteinte).
J’espère très sincèrement que pour la prochaine Université d’été du Parti Socialiste, à laquelle j’assisterai, les journalistes de Libération feront un travail de répercussion du travail collectif et non des « à côtés » dont ils sont friands.